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Ethique de travail

Un nom, une philosophie

Eilm désigne le savoir particulier des signes, des forces du vent, des reliefs mouvants du territoire, qui permet aux nomades de se déplacer dans le désert sans se perdre. Eilm évoque un savoir particulier, une science mineure qui s’intéresse aux mouvements, aux micro-basculements, aux variations souvent imprévisibles qui s’offrent à voir dans un contexte particulier, à un moment donné. Cette science est considérée comme secondaire au regard de la science “royale” qui, elle, cherche à définir une connaissance exacte, universelle, vérifiable et exprimée par des lois.

Au regard de la psychodynamique du travail, travailler, c’est précisément faire face à l’imprévu. C’est parce que le réel n’est pas entièrement prévisible qu’il y a travail, que l’intelligence des professionnels en action se déploie. Ce sont les singularités du réel qui constituent le terreau du travail vivant.

Pour les professionnels comme pour les nomades, il s’agit de pouvoir capter ces variations. C’est l’élan provoqué par l’imprévu et la difficulté qu’il occasionne, qui stimulent les individus et les collectifs à s’agencer au-delà des formes acquises, qui les poussent sur les chemins d’une expérimentation nouvelle qui épouse les signes et les forces rencontrés.

Une raison d’être

Accroitre les forces collectives et construire un devenir commun

Eilm cherche à rendre au travail son pouvoir émancipateur, sa capacité à structurer le vivre ensemble et à améliorer les conditions d’existence de l’humanité. A travers nos différents services, nous checherons à régénérer les rapports entre les êtres humains, le travail et son organisation au profit de la santé, des êtres humains et de la culture. Nos diverses actions visent à développer des environnements de travail sains et vertueux, dénouer des situations professionnelles complexes, repenser les conditions de la coopération, produire et se produire.